Je me permets d'insister car quand même. Les émotions.

Il y a dans le pays de Descartes un suicide toutes les 50 minutes. Pas une tentative, un suicide, une vraie vie annulée. Toutes les cinquante minutes.

C'est-à-dire infiniment de détresse.

Le stress du travail ou le stress du social peuvent mener à la détresse du suicide. Pourtant, un discours sensé dira qu'il ne faut pas stresser pour si peu. Dans la majorité des cas, les faits objectifs, appréhensibles par la raison, permettent normalement de constater que la situation n'est pas si pire. Voilà. C'est le discours. Or le discours frivole un tour et puis s'en va. Ce qui vit pour de vrai souffre.

Alors pourquoi n'aller pas tout de suite au coeur. Pourquoi mais pourquoi perdre ce temps avec les discours. JE ai fait ça, JE ai dit ça, JE me ai acheté ça, et ILS m'ont dit bravo, et il faut sauver la planète, question de principe, et puis la liberté, sans comptetr la dignité, la déontologie, l'éthique et l'avenir meilleur, la médaille, les honneurs, tant d'amis qui cliquent j'aime. Tout cela accumulé fait des tonnes de watts. Pour épanouir personne. Puits sans fond. Tant versé tant investi dans ce puits sans fond, cette mine, en vain.

Un peu de discernement permettrait sans doute de faire mieux. La perception. L'acte. L'exactitude. Et surtout se délester. Commencer par ça, lâcher du lest.

Quel est le risque encouru à ne pas se crisper sur soi. Celui qu'on croit soi, nourri au discours, qui se dégonfle, qui est rien.

servi

Émotions (2)