By pass (2/2)

(suite)

Revenons à la situation vécue décrite précédemment.

Une chose est claire dans cette situation somme toute banale : la colère a eu priorité sur la raison. La colère, on sait, n'est que l'expression de l'impuissance. D'où le constat subséquent : là où ma puissance est en jeu, ma raison s'éteint car la situation est alors trop grave pour être confiée à autre chose qu'à l'instinct (en ce sens, la raison apparaît vraiment comme pure coquetterie de l'animal humain). Cela ne signifie pas pour autant que toute atteinte à ma puissance provoque la guerre, je peux certes lutter mais tout aussi bien m'inhiber et souffrir jusqu'au suicide ou encore consumer mon stress par la violence imposée à un objet : punching ball, employé, femme ou enfant.

Alors je me demande : si la puissance est si importante pour l'hominien, et sachant que l'hominien aime par-dessus tout être aimé, y a-t-il un lien entre puissance et amour ?

Amour, puissance... Que nous promet la publicité en effet ? À peu près rien d'autre. Sauf qu'elle ne s'adresse qu'à l'ego et ne vend que du simulacre. Que je sache, ni puissance ni amour véritables ne sont disponibles sur le marché.

Je reste convaincu qu'il y a quelque chose de mieux que l'ego, un infaillible, un innocent, peut-être un éternel. Sinon, d'où vient la magie ?